Archive 2006-2011

Le GDR Recherche Opérationnelle est une structure du CNRS créée en 2006. Sa création, de quelques années consécutives à celle de la ROADEF, visait à l’obtention d’une forme de reconnaissance de la Recherche Opérationnelle par les tutelles scientifiques nationales et, en même temps, exprimait le souhait de la Communauté R.O. de disposer d’un outil de structuration de l’activité scientifique relevant, de façon directe ou indirecte, de la discipline.

Direction 2006-2011: Philippe Chrétienne.
Responsable communication:  Francis Sourd (2006-2008) Pierre Fouilhoux (2009-2011)

La structuration de ce GDR en termes scientifiques a épousé le schéma de la R.O. nationale tel que présenté en section précédente et consacré l’existence de communautés scientifiques déjà bien identifiées, telle que la communauté Ordonnancement, dont la présence constitue une caractéristique de la R.O. en France. Pour autant, cette structuration a tenu à accorder une place importante à des champs thématiques essentiels de l’utilisation des mathématiques et de l’Informatique dans les entreprises et les organisations, et qui ne relèvent pas directement de l’Optimisation : modèles dynamiques descriptifs, évaluation des performances, modèles décisionnels collaboratifs ou multicritères… La structuration mise en place s’est donc présentée comme une structuration en quatre axes thématiques principaux, chacun susceptible d’impulser des actions d’animation ou d’innovation, ou de porter des groupes de travail :

  • Axe Optimisation Combinatoire ;

  • Axe Ordonnancement ;

  • Axe Aide à la Décision ;

  • Axe Modèles Stochastiques et Evaluation des Performances.

Se voulant complémentaire de la ROADEF, qui organisait son congrès annuel, rassemblement des chercheurs et doctorants concernés par la Recherche Opérationnelle, le GDR a souhaité, sur la période 2006-2012, centrer son action non pas sur l’organisation de Journées, globales ou associées à des axes ou groupes de travail, mais autour de projets collaboratifs, remontant selon une logique bottom-up, et destinés à favoriser à la fois des croisements au sein des communautés et l’émergence de thématiques innovantes. Si ces projets ont le plus souvent été conçus comme des actions de prospective recherche autour d’un objectif scientifique bien défini, ils ont pu aussi concerner l’organisation d’écoles thématiques ou de mini-symposium. Clairement, ce choix stratégique reflétait aussi le souci du GDR d’aider les chercheurs à accéder aux dispositifs incitatifs (ANR, FUI, …) qui se mettaient en place à peu près à la même époque. Cette stratégie a d’ailleurs été payante, puisqu’elle a contribué tant à l’émergence de nouveaux groupes de travail sur des thèmes jusque-là peu abordés (par exemple sur les applications de la R.O. à la Micro-Electronique), qu’au dépôt d’un nombre important de projets ANR, FUI ou U.E.

 

Le GDR n’a eu, sur cette période 2006-2012, que peu d’actions visant directement à renforcer l’interaction laboratoires/entreprises. Toutefois, il a associé plusieurs représentants industriels à sa gouvernance (SNCF, ORANGE, SCHNEIDER ELECTRIC…) et ouvert cette notion de projet aux acteurs économiques.

 

Au plan communication, la liste de diffusion du GDR, qui comporte actuellement plus de 1300 noms, a fonctionné comme un outil ouvert, permettant à ses membres d’à la fois acquérir de l’information sur les actions en cours, mais aussi d’en diffuser, relativement à des offres d’emploi ou d’opportunités de financements pour doctorants ou ingénieurs.

 

Le GDR RO a donc clairement, par le biais de cet ensemble d’actions offrant une large marge de liberté aux acteurs de terrains, eu un effet positif : elle a permis l’émergence de réflexions prospectives sur des thèmes nouveaux, souvent pluridisciplinaires, elle a sans doute aidé des partenariats à se tisser, elle a contribué à désenclaver certains chercheurs situés dans de petites universités ou relativement isolés dans des laboratoires peu positionnés sur la Recherche Opérationnelle. Ceci ne le dispense cependant pas, et c’est ce qui va être à présent évoqué dans la section suivante Auto-Evaluation, de se livrer à une réflexion prospective, à la lumière du contexte de la nouvelle décennie 2010-2020.